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COMPTE RENDU DU ROMAN L'INGRATITUDE
L'ingratitude, le troisième roman de Ying Chen, est publié chez Leméac, à Montréal, en 1995. La couverture du roman présent une fille triste qui se blottit sur une chaise dans un coin d'une chambre sombre. On y trouve quelque cent cinquante-cinq pages divisées en trente-cinq chapitres.
Née à Shanghai en 1961, Ying Chen apprenait le français en ancienne patrie du temps de Mao. En 1989, elle s'est installée à Montréal pour poursuivre des études de lettres. Depuis 1992, elle a écrit dix romans, incluant La mémoire de l'eau, Les lettres chinoises, L'ingratitude, Immobile, etc., dont L'ingratitude lui a valu le prix Québec-Paris. Parmi des auteurs néo-québécois, Ying Chen à fait sa place dans le monde littéraire, ce qui marque la diversification de la littérature québécoise aux cours des années 1980.
L'histoire se déroule dans une ville chinoise innommée. L'époque n'est pas précisée dans le roman, cependant l'apparition de la propriété privée et la difficulté de trouver une chambre dans un marché immobilier moins développé permettent de situer l'histoire dans la période qui suit la politique de réforme économique. Le roman dévoile la société chinoise avant son grand essor. Après la mort du président Mao, les chinois ont commencé à réviser le maoïsme. Dans le roman, l'héroïne, Yan-Zi réfléchit également sur l'appréciation de Mao de la mort de Docteur Bethune. Grâce à la politique d'ouverture sur l'étranger, le père de Yan-Zi connait le végétarisme des Occidentaux. En même temps, à cause du développement du secteur privé engendrant une forte hausse des prix, le besoin en viande devient pressant pour la famille de Yan-Zi.
La valeur socioculturelle prédominante dans le roman est la tradition transmise de la mère à la fille, dont l'essentiel est d'éviter des scandales, telle la perte de la virginité. La malédiction de la mère nous permet de mieux connaître cette valeur: «extrait»
L'ingratitude traite de la relation mère-fille. Puisqu'elle est sortie de son ventre, la mère croit fermement que sa fille lui appartient, et elle souhaite voir en cette dernière un double d'elle-même.«extrait»
Avec des cheveux longs, Yan-Zi, une fille de 25 ans, porte toujours des vêtements grotesques que sa mère fabriquait. Diplômée à l'université, cette fille célibataire a un travail intellectuel dans un bureau. Raisonnable, intelligente et rebelle, elle décide de prendre sa destinée en mains. La mère, dont le nom n'est jamais mentionné dans le roman, marche d'un pas héroïque et s'assoit comme une montagne. Cette madame de cheveux gris s'est mariée à l'âge de 18 ans. Tyrannique, impitoyable et possessive, elle est à la fois insensible aux souffrances de sa fille: son seul but dans la vie est de trouver un gendre plus adroit à faire une bonne carrière dans la société.
Avant de disparaître dans le néant, la dernière pensée de Yan-Zi rappelle le cri du nourrisson, comme si, dans une ultime tentative, la fille essayait de rencontrer sa mère. L'amour filial se révèle ainsi comme une valeur morale. «extrait»
La mère de Yan-Zi fonde trop d'espoir dans la relation avec sa fille, elle est incapable de lui reconnaître son droit à l'autonomie, même lorsque celle-ci atteint l'âge de 25 ans. Devant l'abus de pouvoir maternel, Yan-Zi se sent prise au piège. Après sa première aventure avec un homme et devant la réaction de colère de ses parents, Yan-Zi ressent l'urgence de mettre un terme à sa vie, à sa honte d'avoir une mère et d'être femme. Voulant se donner la mort en ingurgitant des pilules de somnifère, Yan-Zi est empêchée par la survenue de Chun, son fiancé, qu'elle soupçonne avoir été envoyé par sa mère. Pour échapper à ce représentant maternel, la jeune fille se jette dans la rue. Finalement, Yan-Zi perd la vie sous les pneus d'un camion.
Au début, Yan-Zi s'efforce pendant une longue période de satisfaire les désirs de sa mère. Pourtant, après son premier amour brisé et devant le mariage arrangé par sa mère, elle finit par se rebeller contre son autorité et commence à ruminer des projets pour se venger. Elle conclut que le meilleur moyen est de disparaître de la surface. Lorsqu'elle connaît l'amour charnel avec le fiancé de sa collègue, au lieu de se sentir transportée aux cieux par l'extase de tout temps, elle peut seulement jouir du plaisir d'avoir violer les règles non prescrites. À la fin de sa vie, fuyant la mère trop possessive, l'héroïne trouve la paix tant recherchée dans les bas du Seigneur Nilou.
Les dialogues dans le roman sont vivants et vraisemblables,. Parfois, ils sont formulés de proverbes chinois. «extrait» Parfois, on remarque qu'en Chine, les enfants vouvoient leurs parents. «extrait» Les descriptions vraisemblables nous permettent d'imaginer les lieux exotiques. «extrait» «extrait»
Ainsi, les multiples descriptions mettent l'accent sur les lieux. Elles permettent aussi de préciser des éléments indispensables au contexte social et économique. Les dialogues, eux, ponctués parfois de proverbes chinois, sont un bon indice du milieu socioculturel et donnent un bon aperçu de la langue des gens orientaux.
Traitant de la tradition millénaire orientale, le roman de Ying Chen est fort vraisemblable. L'auteur a vécu en Chine pendant sa jeunesse et su reproduire habilement les dialogues, les mœurs, les sentiments de ses compatriotes. De plus, le Seigneur Nilou est un personnage inventé tout chinois qui accentue la vraisemblance du roman.
Cependant, à cause des traces d'imitation, L'ingratitude manque d'originalité. La scène où l'héroïne passe dans le monde de spectres et où elle observe ce qui se passe autour de son cadavre existe aussi dans Les mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand. De plus, se grandissant en Chine pendant l'époque de la littérature d'amertume, Ying Chen à esquissé dans le roman une atmosphère autant noire que celles crées par ses collègues chinois.