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L'industrie aérospatiale se prépare à la pénurie de main-d'oeuvre
Appréhendant une pénurie de main-d'ouvre, l'industrie aérospatiale du Québec se lance dans le recrutement.
Pour intéresser davantage de jeunes aux métiers de l'aérospatial, le forum de concertation stratégique Aéro Montréal a annoncé à son l'assemblée annuelle lundi qu'elle lancera cet automne un portail web qui regroupera des offres d'emploi et des renseignements sur les programmes de formation. Le site web sera accompagné d'une page Facebook ainsi que de comptes Twitter et LinkedIn.
L'un des principaux défis en termes de recrutement dans le domaine aérospatial est la méfiance qu'ont certains jeunes quant à la nature cyclique de l'industrie. La vice-présidente aux affaires publiques chez Bombardier Aéronautique, Hélène Gagnon, reconnaît que les mises à pied sont fréquentes, mais elle souligne qu'à moyen et à long terme, le nombre d'emplois est en croissance dans l'aéronautique.
Selon le Comité sectoriel de main-d'ouvre en aérospatiale du Québec (CAMAQ), l'industrie créera en 2013 plus de 2300 postes d'ingénieurs, de machinistes, d'ébénistes et de techniciens. Ces postes s'ajouteront aux 2900 autres qui deviendront disponibles cette année en raison des départs à la retraite.
Au cours des 10 prochaines années, ce sont plus de 40 000 emplois qui seront à pourvoir.
Recruter à l'étrangerL'industrie n'exclut pas de devoir embaucher temporairement des employés étrangers. Mme Gagnon souligne que Bombardier recourt parfois à de la main-d'ouvre étrangère, notamment pour le développement de nouvelles gammes d'avions comme la CSeries.
Le ministre québécois des Finances, Nicolas Marceau, qui assistait lundi à l'assemblée annuelle d'Aéro Montréal, a quant à lui soutenu que l'embauche d'étrangers ne pouvait pas devenir une solution permanente à une éventuelle pénurie de main-d'oeuvre. Il a noté qu'il fallait augmenter la participation des Québécois au marché du travail.
En 2012, Aéro Montréal a reçu 1,37 million de dollars des pouvoirs publics et 1,35 million des entreprises. En 2006, les deux tiers du budget de l'organisme provenaient du secteur public.