La Chine pourrait connaitre une crise dans cinq ans
Les investisseurs interrogés par Bloomberg doutent de la pérennité de la croissance de la deuxième puissance économique mondiale. Une bulle spéculative du crédit se serait formée.
La Chine ne serait peut être pas l'eldorado à la réserve de croissance inépuisable. Bloomberg souligne que les investisseurs parient d'ores et déjà sur une fin de l'expansion de la Chine. D'après un sondage réalisé par le spécialiste des services financiers auprès de 1000 investisseurs chevronnés, 45% d'entre eux estiment que l'empire du milieu connaîtra une crise dans moins de cinq années. Et 40% des traders et analystes interrogés anticipent également une crise en Chine, mais après 2016. Seulement 7% des financiers affichent une confiance sans faille en une poursuite de la croissance chinoise. «Cela ne fait aucun doute que la Chine est prise dans une bulle spéculative du crédit qui ne pourra durer», affirme un cambiste qui compare la situation de la Chine à celle des Etats-Unis avant l'éclatement de la crise des subprime.
Risques de surchauffe
Les risques de surchauffe de l'économie chinoise inquiètent les experts. La Chine a enregistré un taux de croissance de 10,3% de son PIB en 2010 avec un taux d'inflation de 3,3%, un niveau supérieur au 3% visé par les autorités. Et malgré les mesures restrictives du gouvernement, qui craint une bulle sur le front de l'immobilier, les investissements dans la pierre continuent de progresser. Et les investisseurs soulignent que si la Chine vacille, c'est l'ensemble de l'économie mondiale qui sera pénalisée. Des questions en débat au Forum économique mondial de Davos qui se tient jusqu'au 30 janvier.
Les capitalistes les plus débridés ne se trouvent pas là où on le pense. Alors qu'un tiers des Franais estiment qu'il faut abandonner le système capitaliste, ils ne sont que 3% de Chinois à avoir la même opinion, selon un sondage Ifop réalisé pour La Croix. Dans la Chine officiellement communiste, ils sont deux tiers à vouloir conserver le système économique actuel, contre 15% seulement en France, le plus faible score de l'étude publiée à l'ouverture du Forum économique de Davos.